Y a un peu d’nous autres là-dedans : Vic autobiographique (ze suite)

Plus de confession...

(suite de l’article précédent)

…mais le fun n’était pas là. L’autobiographie, c’est pour l’aisance, pour ne pas se demander trop longtemps sur quel ton va parler le personnage principal, comment sont disposées les pièces de l’appartement et patati et patata.

Je te disais qu’on ne peut pas sortir l’auteur de lui-même. Sauf que je crois que le plaisir se trouve à essayer.

Je me contredis? Pas tant que ça.

Une fois que j’ai fait lire le manuscrit aux amis-matériaux, un de ceux-ci (Pat, pour ne pas le nommer) m’a fait remarquer que les meilleurs bouts de mon récit étaient ceux qui s’éloignaient le plus de ma vie. J’ai dit : « Ah, oui? Tu crois? », sachant très bien qu’il avait raison. (La plupart de mes noms étaient inspirés de ceux de mes amis-matériaux. Il me fallait de la distance, j’en conviens.)

J’ai donc joué à l’archéologue pour trouver les bouts autobiographiques que je pourrais mettre en valeur en les distortionnant davantage. J’ai ajouté des qualités et des défauts, j’ai trituré les descriptions physiques, j’ai changé la majorité des noms (et j’y ai trouvé des idées nouvelles), j’ai amplifié des traits de caractères, j’ai interchangé des éléments distinctifs entre les personnages, etc. Plus je distançais mes personnages de leur « étincelle » de base , plus je les envisageais en train de faire des choses qui dépassent (voire, qui contredisent) la nature des gens que je connais.

Là, le fun a pogné.

Depuis que j’écris la suite, (Le Moderne Cabaret, titre de travail) mes personnages continuent de me surprendre. Je ne pensais pas qu’ils iraient là…

VV

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