Scène coupée : L’enterrement d’Annie

Le 23 octobre, dans une des multiples versions du récit, Papi montait dans la voiture de Vic pour faire le point. On parle d’Annie et d’ésotérisme quelques jours avant le party d’Halloween.

Tu veux lire ? C’est faux, mais ça aurait pu être vrai… Welcome to another scene from the Director’s cut.

***

Pontiac Sunbird, rue Saint-Denis, le mardi 23 octobre 2001, 17 h 35

–       Non, Papi, je n’irai pas.

–       Je te comprends. Tu as peur de ne plus la croiser une fois de temps en temps à la Constellation si tu vas au service.

–       Un peu. Je préfère laisser Annie où elle est.

–       Où ça ?

–       En errance, comme Vic Verdier. Comme nous tous ici. Elle me rappelle que la vie est conne et cruelle. En plus, je ne la connaissais pas vraiment. Tout était dans ma tête.

–       Dans ton cœur aussi.

–       Ouais. Que ça reste donc comme ça.

Accoudé sur son étui à violon, Papi se retourne vers la rue pour regarder les piétons. Il fait froid aujourd’hui, les passants ont sorti leurs gros manteaux. Le vieux me tapote le genou tout doucement, comme font les grands-pères. Qu’il soit mort ne change rien.

–       Merci pour le lift, qu’il me dit. Ils m’attendent pour commencer le jam.

Grand bien lui en fasse, je lui souhaite un album avec ses nouveaux amis.

***

Voilà, une scène supplémentaire qui apportait peu au récit; on couvre l’essentiel ailleurs. J’aimais bien le côté surréel de cette courte discussion entre Vic et le patriarche. La garder aurait voulu dire pousser plus loin la question du deuil… Ce sera pour une autre fois.

Tu y as droit grâce à ton suivi assidu des actu de la Verve…

À bientôt,

VV

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