Vic a lu pour toi: Corbeau et Novembre de Stéphane Achille

Corbeau_et_NovembreCharles-Alexandre a vécu un dur été 1984. Il le porte en lui depuis. Le jour de la mort de sa mère, des années plus tard, il commet une bourde au travail et s’emmêle les pinceaux à essayer de reprendre le contrôle de sa vie professionnelle. Tant qu’à y être, de sa vie personnelle aussi. Et cet été 1984 qui remonte à la surface. Tout part de là, non? Comme moi, comme toi, comme tout le monde… on se réveille un matin et on est forcé de constater qu’il y a quelque chose d’irrésolu en nous. Cette plaie nous démange, toujours à vif, alors qu’elle n’est plus qu’une ombre sur la peau; il n’y a plus rien à gratter.

Tu sais que je ne parle que des romans que j’ai aimé (sauf Acide sulfurique d’Amélie Nothomb). Corbeau et Novembre, j’ai beaucoup aimé; je l’ai même offert en cadeau. Faut aimer, pour faire ça. Bon. Donc, pas de doute, j’ai aimé.

Pourquoi? Ben oui, hein? Pourquoi? Viens lire ma liste.

Liste des raisons pour lesquelles Vic a aimé lire Corbeau et Novembre

  1. J’en pince pour les personnages asociaux qui se démerdent avec leurs problèmes dans un monde où les « normaux » n’ont rien de vraiment normal.
  2. Je lève mon chapeau à un auteur qui arrive à nous faire croire à une histoire racontée par un enfant de 10 ans, sans pour autant tomber dans le « bébésage » (ce narrateur quasi-enfant –mais pas tout-à-fait– se cache derrière à peu près la moitié du roman).
  3. La succession de courts chapitres, en alternance entre aujourd’hui et 1984, donne un rythme saccadé qui fait un agréable contrepoids à un déroulement ou l’action est parfois lente pour permettre l’émergence de la psychologie des personnages.
  4. Le plaisir de rencontrer la pop-culture de mon enfance comme personnage secondaire du roman (Ciné-Quiz, motocross, trois-roues, Los Angeles 84, etc.).
  5. L’impression que cet été 1984 s’est aussi passé pour moi. J’y étais, mais à St-Augustin-de-Desmaures. Et le chalet de Corbeau et Novembre aurait bien pu se trouver sur le chemin du Roy, en bas du cap, coincé entre le fleuve et un sous-bois.
  6. Manger plus de 400 pages et ne pas ressentir le besoin de desserrer ma ceinture; j’en ai eu ma suffisance, mais pas assez pour mal filer.

En conclusion, tu peux ouvrir la page couverture de ce roman en toute confiance. Y a un peu de toi là-dedans aussi, c’est pas mal certain. (Et si tu croises Stéphane Achille dans une salon du livre –ou dans un Loblaws–, sois sans crainte, c’est un chic type.)

Ciao,

VV

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