Michel Leclerc a écrit un roman bien fait aux éditions Hurtubise. Il a appelé son truc Une toute petite mort. Je l’ai lu pour toi.

Le roman prend racine dans les attaques du 11 septembre 2001. (Ça te rappelle quelque chose? Tu comprends mon intérêt?) Tout à côté, en fait. Pendant que la ville est en proie au cataclysme, sous la poussière des décombre de la première tour, un garçon assiste impuissant à l’assassinat de son père. On lui explose la tronche dans sa voiture en plein rue. L’affaire demeure irrésolue.

 Sept ans plus tard, le jeune garçon devenu jeune homme croise l’assassin.

Belle prémisse. L’écriture est soignée et le rythme soutenu.

Je dois malheureusement dire que, si j’ai passé un bon moment de lecture avec ce livre, la plupart des personnages sont demeurés distants pour moi.

Par contre, j’ai bien aimé l’incursion dans le monde newyorkais de ceux-qui-en-ont. Qui en ont beaucoup, voire trop. Le jeune homme en question est riche de ce que lui a laissé son père en héritage. Il vit la vie jet-set d’un cosmopolite branché, habitué à vivre cette vie… le tout avec un mauvais arrière-goût. J’ai aussi apprécié le personnage de la mère qui s’étiole dans un centre de soins prolongés. Ces scènes-là sont pleines de tendresse, de tristesse et d’une lourdeur difficile à décrire. Au cœur de l’action du roman, j’y ai trouvé de la surprise et de l’émotion.

Leçon : j’aimerais bien, moi aussi, que le lecteur qui apprécie mon humour trouve en plus dans L’adc certaines séquences qui le surprennent et le pousse là où il ne pensait pas aller. Ce serait une qualité, selon moi. 

Beau travail, M. Leclerc. Et merci à Annie pour ce cadeau à lire.

 VV