Moi, je ne le connaissais pas avant que Jean-Pierre April, le directeur de la nouvelle collection KompaK chez XYZ, me le pointe du doigt. Il a écrit un livre intitulé « The Erection Set » en 1972. C’est sa femme de l’époque qui pose nue sur la couverture. Ça donne des idées… Le problème, c’est qu’en français, il a été publié sous le nom de « Le dogue ». Merde. Je voulais ce titre-là, moi, tu te souviens?
Je fais quelques recherches et voici ce que Wiki me dit:
« Il [Mickey Spillane] commence sa carrière d’écrivain comme rédacteur pour des magazines de mode. Fort de quelques succès, il se décide à rédiger pour des pulps et des comics. Payé 12 USD par bloc, il produit jusqu’à 50 blocs par jour. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il entraîne des pilotes de chasse et transporte des soldats pour le compte de l’US Air Force.
Après la guerre, il recommence à rédiger des comics. Il fait aussi des numéros de cirque sur trampoline pour le compte du Ringling Brothers and Barnum and Bailey Circus. Il participe aussi à une enquête sur des trafiquants de drogue, ce qui lui vaut une blessure par balle et un coup de couteau. »
Waou! Un personnage haut en couleur, semble-t-il, qui est décédé en 2006.
Je note, toujours grâce au Wiki, que les critiques littéraires détestent ses livres, citant le sexe et la violence. Spillane a répliqué en affirmant :
- « Ces grosses légumes d’écrivains n’ont jamais pu comprendre qu’il se vend plus d’arachides salées que de caviar. » (traduction de « Those big-shot writers could never dig the fact that there are more salted peanuts consumed than caviar. »)
- « Si le public vous aime, alors vous êtes bon » (traduction de « If the public likes you, you’re good. »)
J’ai l’impression que Mickey mérite d’être connu tout à coup. J’ai même l’impression que ma novella s’inscrit quelque part dans la parenté de l’ouvrage de Spillane. Je t’ai dit que j’avais écrit de la violence saupoudré de sexe et de scènes scabreuses… Éh bien, lis donc ce qui suit, extrait de « The Erection Set ».
“So I broke every finger on Bridey’s hands, too, then stitched him up the side of each cheek, so he’d never be invisible in a crowd again. I opened his belt, pulled his pants and shorts down, and waited the two minutes until he started to wake up, holding the point of the pick right over the two goodie sacs, and just as a groan wheezed through his lips and his eyes opened and rolled toward mine I drove the ice pick through those lumps of tissue into the rubber-tiled floor and the frenzied yell of horror he started never got past the sharp hiss of his sucked-in breath before he fainted.
The next person to go in that bathroom would do more than relieve his bladder or bowels.”
Cher lecteur on est dans le ton. D’ailleurs, Dogeron « Dog » Kelly, le personnage de Spillane, est un dur de dur qui revient à New York pour foutre la merde et faire péter ce qui l’entoure. Je te le dis, je te l’affirme, je te le confirme: mon personnage à moi doit être un cousin. Éloigné, parallèle peut être, mais un cousin quand même.
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Et le Vic dans tout ça? Présentement, je suis en réécriture! J’ai eu plein d’idées grâce aux conseils et impressions de Jean-Pierre April. Il me semble que le texte sera encore meilleur. Revu, corrigé, a-mé-lio-ré.
Et j’ai changé le titre de la novella, bien sûr. J’ai appelé ça Grand Mal, jusqu’à nouvel ordre. Je pense que ça se défend. Toi?
Quand je pense que Mickey Spillane peut se vanter d’avoir 225 millions de copies vendues à travers le monde, je me dis que je peux bien laisser le côté sombre du Vic s’affirmer l’espace de quelques pages. C’est une %$/?% de belle aventure, je trouve.
VV