L’effet post-envoi de manuscrit

Plus de confession...

Plus de confession…

Je viens de me rendre compte de quelque chose.

Quand je clique sur le bouton « envoyer » et que mon manuscrit s’éjecte de mon ordinateur vers les bons soins de mon éditeur, il se produit comme un appel d’air dans mon cerveau.

Floutch! une histoire sort et Plooop! une autre s’installe. Ça se passe quelque part dans l’hémisphère gauche, je pense. Puis cette nouvelle histoire se fait un nid douillet pour se multiplier, comme une bactérie vorace. Éventuellement, elle va bouffer toute mon attention et me forcer à l’écrire.

L’histoire d’hier soir est un « spin » de L’imprimeur doit mourir qui prend la forme d’un « crime novel »: Johnny part à Montréal offrir ses services à un mafieux qui a des accointances avec le boss Martel. Il va se faire un nom sur la Main, ce n’est qu’une question de temps. Mais tout ne se passe pas comme prévu – il suffit d’un rien pour que Johnny-boy dégringole.

On se tape le Montréal interlope des années folles, on se frotte peut-être aux crimes haineux contre les homosexuels, on change le genre de narration (en mode storytelling)… on introduit un nouveau personnage énigmatique – Virgil Reveri (que tout le monde appelle Cid).

J’ai pas encore de titre. Ça viendra. Tu embarques?

*note du 15 février: le titre de travail est Ça marche aussi bien à voile qu’à vapeur.

Ciao,

VV

Carolyne Dionne (ou Marie-Jeanne Guillaume, ou Billy Joe MacAllister)

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Bobbie Gentry

Je suis en vacances et je digresse. Solide.

J’écris un peu mon polar, j’y réfléchis, surtout. Je mets les dernières touches à L’Empire Bleu Sang, je me perds dans mes idées. En voici un exemple parfait: j’ai écouté des tounes sur Youtube et j’ai été fasciné par l’adaptation des paroles de la chanson Ode to Billy Joe (de Bobbie Gentry) par Joe Dassin —  Marie-Jeanne, en français. (Les liens mènent sur Youtube, vas voir.) Tu comprends, hein, que je suis en vacances?

Joe part d’un texte très fort, marqué par le Sud des États-Unis, avec son slang et ses blackeyed peas, pour le transposer en France, dans la campagne qui borde la Garonne, avec son gratin et son vin. On y parle d’un suicide (celui de Billy Joe ou celui de Marie-Jeanne) à l’occasion d’un repas du midi. C’est direct et très évocateur. En anglais comme en français.

J’ai eu envie de voir ce que ça donnerait si, à mon tour, j’adaptais le texte dans un parlé québécois, avec les références que ça suppose. On se retrouve sur les berges de la Yamaska, avec des marinades, de la bière et le suicide de Carolyne Dionne.

Tiens, voici un extrait de mon texte:

C’était le trois de juin, on suait à grosses goutes depuis le matin.
Je sarclais le jardin et mon frère, lui, il s’occupait du foin.
À l’heure du dîner, il m’a dit qu’il fallait aller manger.
Et maman a crié de la cuisine : « Vous êtes-vous décrottés ? »
Puis elle nous dit qu’elle avait des nouvelles du bas de Saint-Nicolas.
Ce matin Carolyne Dionne s’est jetée du pont d’la Yamaska.

Et si tu veux lire la chose en entier: Ode à Carolyne Dionne (pour le fun).

Si quelqu’un a envie de la faire en vidéo, ce serait le bout d’la marde.

Bon. Salut.

VV

Tsé la fois…

Cochon_coupeTsé la fois où tu relis ton début de roman et tu te dis: « Ouin. C’est bon en maudit, ça. Me semble que je tiens quelque chose, moi-là. »

(Tu n’écris pas de roman? Pas grave. Ça doit bien t’arriver à toi aussi, de te permettre un moment de satisfaction devant quelque chose que tu as fait? Non? Si je le pouvais, j’en ferait une Loi: tout le monde a droit à un feeling comme celui-là, une fois de temps en temps. Il le faut, sinon la vie serait trop moche.)

Ben… voilà. J’ai eu un moment comme ça, ce soir.

Il faut vraiment que je trouve le temps de faire tourner la broche.

VV

De quoi la Palestine avait-elle l’air en 1896?

Il y a quelque chose de complètement surréaliste dans ces quelques images. J’aimerais la même chose à plein d’autres endroits.

VV

Hummus For Thought

A film footage of Palestine in 1896 was recently published online thanks to Lobster Films. It shows Palestinians of all faiths – Christians, Jews and Muslims – living side by side, and praying side by side. I transcribed the narration below.

15 years later, the cinema is taking its first steps. Cameramen employed by the Lumiere Brothers filming in Jerusalem’s station, provide the first moving pictures taken in Palestine. From now on, the camera’s a recording eye and what it records is this: A society much like that of Cairo, Damascus, or Beirut, in an Arab city much like any other.

By the end of the 19th century, Palestine has 500,000 inhabitants, of whom 30,000 live in Jerusalem. A veiled woman, a Sunni Muslim, one of the majority. An orthodox Jew. He too turns away from the camera. Here we have an Armenian pope. Each of the Christian denominations…

Voir l’article original 165 mots de plus

L’office du 5 avril… et autres choses utiles

Image

Drake, le 5 avril 2012, en spectacle à Paris

Boooonjour, bonjour. Voici la photo que j’ai obtenue lorsque j’ai tapé « 5 avril 2012 » dans Google Images. Il s’agit de Drake… que je ne connais malheureusement pas. J’y verrai. J’ai tapé « 5 avril 2012 » parce que cette date sera celle de l’office pour mon roman, Le Moderne Cabaret. (Office: processus par lequel un éditeur fait parvenir ses ouvrages aux libraires…) On peut donc supposer que tu seras en mesure d’acheter mes quelques milliers de mots dans les jours qui suivront le 5 avril – juste à temps pour le Salon du livre de Québec. Lire la suite

Con comme un chasseur – Vic avant le temps

Vic chasse...

Salut.

J’ai eu envie de te donner un texte. Mais d’abord, un bout d’histoire.

Voici un récit que j’avais envoyé en 2006 à Radio-Canada, pour participer à une anthologie de récits québécois pilotée par Jean Barbe. Comme on a effectivement sélectionné le texte – puis on l’a coupé à la troisième mouture – c’est aussi le début de ma prétention au titre d’écrivain. On y voit une première version du style Verdier. Rythme, dialogues tronqués, parenthèses, références à des paroles de chansons, l’idée du « pourquoi pas », le clown coloc… on croirait que Vic s’était caché sous le clavier pour écrire avant son temps.

Il s’agit donc du récit d’un événement (presque) véridique qui parle d’une rencontre fondamentale entre je et ma blonde… la vraie. Je te confie le texte comme un archéologue exposerait son premier os d’australopithèque…

Con comme un chasseur

À 25 ans, j’avais envie de dire bonjour à n’importe qui (comme dans la chanson) et j’appelais cette disposition de l’esprit face au sexe doux, le « pourquoi pas ».

Par besoin urgent de me prouver, je me lance donc en chasse. C’est en début de soirée, la taverne nouveau genre est plutôt bondée et cette femme (une amie d’une amie, comme dans les films) se trouve accoudée au bar. Elle me donne l’impression d’une lionne farouche. Je jurerais encore aujourd’hui que quelques mèches de ses cheveux ondulaient au souffle d’un ventilateur caché pour me faire signe de tenter le destin. Elle fait partie des ligues majeures, hors de portée des gars comme moi… mais ce soir, c’est différent. Ce soir, je suis capable de tout, « pourquoi pas »?

Je déploie mes ruses de chasseur : humour de situation, gentilles effronteries, proximité accidentelle. La lionne se laisse approcher. Après quelques heures, à bout de ruse et du bout des lèvres, je lui soutire un rendez-vous!

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Petits bouts d’histoire

Rose de Madame

Pour reprendre le fil de mon blogue, je te propose une excursion dans le souvenir de la rédaction de L’appartement du clown. En fait, je te partage un bout de ce qui m’a permis d’y croire un peu. Des fioritures, en quelque sorte.

L’image à la gauche fait partie des petites choses que le web m’avait régurgitées en 2007 et je te la donne ici. C’est ce que tu trouvais sur Google quand tu tapais Victor Verdier dans ce temps-là. La rose « Madame Victor Verdier » – qui a d’ailleurs trouvé sa place dans L’adc. J’avais trouvé ça vraiment très intéressant.

Par ailleurs, on m’a quelques fois demandé à quoi ressemblait mon manuscrit. Aujourd’hui, je te révèle qu’il s’agissait d’un document tout ce qu’il y a de plus Word, en Times New Roman (12 pts), interligne 1,5. Il semble que ce soit assez généralisé comme format. Par contre, j’y ai ajouté un petit quelque chose que RocknFunk m’avait gracieusement produit: une image qui me servirait de tritre provisoire. Ça me donnait l’impression d’écrire pour vrai.
Tu peux voir mes hésitations titresques en cliquant ici.
Pis en plus, saches, ami lecteur, que j’ai passé de superbes vacances loin de mon train train habituel – que j’espère donc que toi itoo. Je n’ai pas écrit. (Ou si peu.) Mais je m’y remets de ce pas, puisque l’envie est loin de m’être passée.
 
I’m back in business, comme on dit.
Ciao,
VV