Rrrrrrroulement de tambour… mon Corrupteur percute les tablettes des libraires dans une semaine: le 4 avril 2024. C’est une excellente façon de te remettre d’un congé pascal pendant lequel t’as mangé trop de chocolat.
Ciao, VV
Rrrrrrroulement de tambour… mon Corrupteur percute les tablettes des libraires dans une semaine: le 4 avril 2024. C’est une excellente façon de te remettre d’un congé pascal pendant lequel t’as mangé trop de chocolat.
Ciao, VV
Le roman est en librairie.
Tu peux en apprendre plus ici.
Tu peux directement le feuilleter ici.
Tu peux l’acheter ici.
Ça goûte le ciel. Un peu le brûlé aussi, mais je trouve que ça ajoute une petite touche spéciale.
VV
C’est aujourd’hui. Parle avec ton libraire préféré. Juste à temps pour le 12 août 😉
VV
En 2010, il y avait déjà neuf ans que l’époque où se déroule l’action de L’appartement du clown était révolue. Je trouvais ça loin, septembre 2001. Assez loin pour vouloir raconter une histoire légère, avec une foule d’éléments autobiographiques, qui commence la veille du fameux 9/11.
Ça s’est soldé par quelque chose qui se rapprochait de la chick-lit… ou, comme on me l’a suggéré récemment, de la dick-lit. (Bref, une histoire de gars, dans la vingtaine, qui font la fête et s’interrogent sur leur vie, l’amour, le cul, ainsi-soit-il. C’est drôle, provocateur, parfois intelligent.)
Les critiques ont aimé le roman, affirmant qu’il était parfait pour une lecture d’été sur la bord de la piscine. Ils n’avaient pas tort. En 2010, mon premier roman goûtait la légèreté, le divertissement et permettait une saucette dans l’ambiance du Mile-End.
Aujourd’hui, L’appartement du clown se présente TRÈS différemment. Surprise!
Un arrêt-sur-image: Montréal au tournant du 21e siècle
J’ai l’intention de republier le roman en 2023. Yeah! J’ai donc relu et actualisé mon récit. J’améliore les dialogues, je resserre, je complète. J’ai beaucoup de plaisir. J’ai d’ailleurs décidé de changer son titre: L’artiste, le clown et le sauveur.
Et je me surprends, c’est le cas de le dire.
En 2023, mon clown est devenu un polaroïd aux couleurs d’un moment précis dans notre histoire. Il est vintage, ce roman; il parle du monde qui entre progressivement dans l’époque actuelle. Il brosse un tableau de cette période où le Web se construisait, mais avant la révolution du iPhone, avant les images portables, l’instantané omniprésente des textos. Pense-s-y comme il faut, ça a bouleversé plein de choses… plein de choses.
Les rebondissements de L’appartement du clown demeurent vraiment divertissants – vraiment, vraiment divertissants. Il se produit des affaires complètement folles dans cette aventure. Par contre, c’est le décors de l’histoire, surtout, qui a pris du relief. Il touche presque à la nostalgie. (Je t’offrirais bien une analogie de sommelier, sur le vin qui gagne en complexité avec l’âge, mais ce serait balourd de ma part.)
En lisant mes propres mots, je redécouvre ce monde qui était le mien.
J’ai vécu ce Mile-End, j’ai arpenté ces cafés, j’ai connu des soirées mémorables, je me suis posé les questions que Vic se pose dans le roman; mais ces souvenirs étaient en dormance. J’espère franchement que les nouvelles lectrices et nouveaux lecteurs vont apprécier cette plongée dans l’univers de Bush fils, de la musique lounge, des jeans taille basse.
Je pense que tu vas avoir du fun à lire ça. Stay tuned.
Ciao,
VV
Quand commence l’histoire que raconte Marie-Eve Bourassa dans Tout écartillées, Vic a approximativement 60 dodos — ouin, peut-être deux mois d’existence.
On changeait mes couches à St-Augustin-de-Desmaures, à quelque 250 km du Montréal emboucané et à la découverte de lui-même que choisit de faire vivre l’autrice. Parce qu’elle vit, cette métropole qui vient d’offrir les Olympiques de la jeune Nadia Comaneci au monde entier. Elle vit, elle trépigne, elle s’accepte parfois, se rebute aussi, elle ne se comprend pas tout-à-fait. Le Montréal de1976 constitue une toile de fond bigarrée parfaitement assortie à ce roman… ou vice versa. Marie-Eve Bourassa met en scène des personnages qui ont le don de surprendre. Ils m’apparaissent tous en trois dimensions, réels et douloureux, cassés, usés, mais pourtant toujours grouillants et gigotants.
En 1976, j’étais à peine une petite chose pleurnicharde – mais j’étais. Cette époque, c’est aussi la mienne. Le roman est assez bon pour que j’y croie.
Donc, un bon, voire un très bon, voire un excellent roman. Ça raconte l’enquête d’un détective privé qui peine à reprendre son élan depuis certains événements tragiques autour d’Octobre 70. Georges Kirouac, son nom. Il est coincé entre son alcoolisme, ses cigarettes, sa moto, sa fille Marie-Baby, son ex-partner de la police, le crime organisé et le besoin de plaire à une barmaid qui a tourné dans un film de fesses. Go mon Georges.
J’aime quoi de ce roman?
Pour la petite histoire, la romancière et moi avons échangé nos romans à Montréal, en 2021, pendant la Caravane Littéraire de Guillaume Morrissette (qui reprend du service en mai 2022). Je suis bien heureux de ce détour du hasard.
Marie-Eve, voici la citation que je t’offre, tu peux la répéter partout:
Est-ce que je t’ai convaincu? Vas-tu le lire? Tu devrais. Et, tu seras d’accord, ce roman a un criss de bon titre.
Ciao,
VV
David Bédard écrit bien et ça éclaire son récit noir. Il y a un rythme soutenu dans ce thriller. Dès les premiers paragraphes, on sait qu’on va avoir droit à une histoire un peu débile, gore et « in your face ».
La prémisse est simple et cadrée rapidement: une jeune femme déçue, sur le point de partir dans l’Ouest du Canada, accepte le rendez-vous d’une homme plus âgé. Ils sont supposés aller au restaurant – les choses ne se passent pas du tout comme prévu. Elle est retenue prisonnière quelque part au nord de Montréal et découvre la folie des Fils d’Adam.
On aime Les fils d’Adam parce que:
Donc, beau travail, David. J’ai eu bien du plaisir dans tes pages.
On en jase bientôt – tu restes tellement pas loin de chez moi… tout près du Manoir terrible qui sert de demeure à tes fils de crottés, en plus.
Ciao.
VV
Tu le sais, je ne parle que des livres que j’ai aimés; il y a assez de mauvaises critiques sans que je perde du temps à y ajouter les miennes.
Donc, La bête intégrale de David Goudreault. **** Let’s cut the crap. Ce roman a été primé, il est encensé.
Ma contribution sera donc de t’offrir un TOP 3 des raisons qui font que moi, je l’ai aimé:
Bref, c’est bon. C’est très bon.
Dans ce livre, on se retrouve à la croisée entre un journal intime et un film d’action. La bête amorce sa vie adulte au début du roman. Déjà, elle est persuadée que ce monde est pourri et que ses règles s’appliquent aux moutons. Pourquoi y chercher autre chose que du contentement à l’échelle de sa personne? Pourtant, comment, par ailleurs, ne pas être forcé d’aller vers l’autre? Vers la mère qui l’a abandonné, vers la femme qui pourrait l’aimer, vers des amis avec qui partager ce qu’on apprécie, vers le public qu’on souhaite toujours impressionner et qui peut rendre riche…
Tout au long des ce texte, la bête veut ce que tu veux, toi-aussi, dans le fond, mais elle le désire selon sa propre construction du monde.
David Goudreault te remet en pleine face que toi aussi, le monde t’apparaît selon la compréhension que tu en as. Est-ce la bonne? Hein? En es-tu fier, de tes valeurs, de tes principes? Est-ce que ça apporte du bon et du savoureux, ton affaire? Pour toi? Pour les autres?
J’ai terminé ma lecture depuis quelques jours et le roman m’habite encore. Il va demeurer auprès de moi, je le sais déjà.
Comme auteur, David me donne envie de jouer davantage avec les mots. D’y porter une attention plus amoureuse. Comme humain, il me questionne. Sa bête me pourchasse et je me demande à quel point je m’en différencie.
J’ai bien peur que la bête existe un peu en-dedans de moi, que je sache le reconnaître ou pas.
Je me rends compte que mes romans posent systématiquement des questions qui ressemblent à celles de David dans sa bête intégrale: les choix qu’on fait quand personne ne regarde, le besoin viscéral de réussir, l’instinct de vengeance, la recherche maladroite de l’intimité, la société qui se transforme quand on en change les paramètres. J’aborde ces thèmes moi aussi; de façons très différentes, voire opposées à l’approche de David – pourtant, ces questions demeurent centrales dans tous mes romans.
Et ça donne des livres for-mi-da-bles. (Merci David.)
VV