Je me suis fait prendre… Je te le dis, j’ai glissé.
J’étais tranquillement en route vers la suite de L’appartement du clown, j’ai nommé Le Moderne Cabaret, quand une idée m’a subitement jeté dans une nouvelle direction. Comme ça, sans prévenir. Le Moderne Cabaret s’est éloigné sur la droite pendant que je découvrais les charmes de 19. (Nouveau titre de travail… pour un nouveau jouet.)
De quoi parles-tu Vic? Tu n’écriras plus la suite de L’adc? Ne t’inquiètes pas, lecteur plein d’espoir, Le Moderne Cabaret va voir le jour. Un jour. Bientôt, en fait. Et oui, ce sera sûrement le prochain livre que je proposerai à mon éditeur. Le roman est déjà fort avancé – il me reste à donner forme à sa deuxième partie. Bref, c’est une certitude. Mais on ne peut empêcher les idées de jaillir, toutes formées, telles Athéna de la cuisse de Zeus! D’où cet article sur 19.
Je t’en touche un mot.
L’année est 1919. On investit la ville de Québec, probablement St-Vallier et St-Rock. La Grande Guerre est terminée, le Québec de Lomer Gouin vient de voter un referendum gagnant sur la vente libre d’alcool (pendant que les règlements municipaux continue à le défendre), le pont de Québec a été inauguré au mois d’août, le cinéma nous propose des images du monde, de Fantômas, de l’Antiquité, le blues vient d’être inventé dans le Sud des États-Unis, on parle de bolchévisme, de dirigeables et d’hydravions… On se prépare à rencontrer Victor-Hugo Verdier, le personnage principal de ce roman en devenir. Bref, ça me tente.
Ouaip. Je prends le pari de créer un deuxième Vic Verdier, complètement différent du premier! Imprimeur, auteur anonyme des aventures de l’intrépide Gonzague, affublé d’un léger pied-bot et d’une folle envie de passer ses nuits à jouer de la ruine-babine dans la salle enfumée du Royal ou du Polonais en rêvant à la belle nièce du procureur Taschereau. J’ai des images de rues encombrées où se mélangent voitures automobiles et à cheval, des odeurs suspectes, du petit-blanc dans des flasques, des vestes à bouton, des réclames pour vendre des toniques miracles, du Coca-Cola ou la visite d’un freakshow. Les Bulldogs de Québec ont e la difficulté à percer dans la nouvelle LNH. Est-ce que tu vois où je veux aller? On retrouve la musique, on a des espérances, on a envie de se sortir de la folie de la guerre, on s’ouvre sur le monde.
J’imagine une écriture qui mélange les aventures de Vic et celles de Gonzagues, des rebondissements, des scènes improbables, beaucoup d’action dans une ville en sursis entre la Première et la Deuxième Guerre Mondiale. Ce sera mon Temps d’une paix à moi…
Donc, je lis des livres sur le Québec du début du XXe siècle, sur le cinéma, je visionne du Youtube, j’écoute de la musique d’époque. Et j’adore ça! Je laisse mûrir l’idée, mais elle est déjà pas mal formée. Il faut lui donner le temps de se sédimenter.
Une fois que j’aurai avancé assez loin sur ce chemin-là, je reviendrai au Moderne Cabaret. (On parle de semaines, pas de mois, selon mes prévisions.) J’appelle ça une vadrouille. Ça ne m’était jamais arrivé. Encore une première pour le Vic. C’est ce qui arrive quand on commence, je suppose.
Ciao!
VV
Wow Sim, you are on F I R E!
C’est vraiment chouette de voir euh, lire le feu en toi. Trop chaud pour les guimauves, c’est sur. Un gros steak?
Je ne peux m’empecher de me rappeller un autre Quebec de la même epoque que tu nous avais fait vivre il y a de ça quelques années. Wow mon ami le temps passe mais que de bon souvenir me revienne en te lisant.
Prends soin de toi. Vas-y a fond, deux pieds sur le gaz!
PS: Bonne fête encore!