


Salut l’Abitibi et le Témis. Vous avez été des hôtes fabuleux. Quel salon du livre!
Vous m’avez dévalisé. (Merci.)
VV



Salut l’Abitibi et le Témis. Vous avez été des hôtes fabuleux. Quel salon du livre!
Vous m’avez dévalisé. (Merci.)
VV





Avec Prédateurs – Doctor J., je compte maintenant cinq séries collectives auxquelles j’ai eu l’occasion de contribuer; pour un total de sept romans publiés « sous la contrainte ».
Est-ce que c’était une bonne idée? La réponse courte est: OUI.
La réponse longue est encore oui, mais avec quelques nuances.
C’est quoi publier dans une série? C’est accepter certaines prémices narratives avant de commencer à imaginer une histoire personnelle. C’est vivre avec la contrainte d’un cadre imposé. Un convoi carcéral prend le champ à Saint-Siméon, une brochette des pires criminels du Québec s’évadent en même temps. Peux-tu raconter ce qui arrive avec un des détenus? Le roman offre des choix aux lecteurs, avec des variations multiples qui permettent de présenter plusieurs facettes d’une même histoire. Es-tu capable d’écrire ça, Vic? On raconte une version moderne d’une légende du Québec pour un public ado. T’as jamais fait ça, mon Vic.
Ça peut paraître limitatif, mais j’aime ça. (Ça doit être la raison qui fait que je continue à m’intéresser à ces projets collectifs.)
Mais… Pour que ça fonctionne, j’ai identifié 4 facteurs qui doivent être réunis. Sans ces éléments-là, je ne m’embarque pas dans l’écriture:
Il m’est arrivé de commencer sans savoir si la mayonnaise allait prendre. C’est le cas de Verdier le géant. J’avais l’impression que de raconter les origines de la rencontre entre le gros méchant du conte interdit et sa femme, Nicky, allait finir par donner un roman « ordinaire ». Je me trompais complètement. Mon incursion Dans l’univers des contes interdits a été remplie de surprises. Je me suis pris au jeu, j’ai déconstruit mon histoire, j’ai assaisonné ces personnages déjà plutôt intéressants, je me suis senti très libre dans la contrainte.
Bref, dans mon cas, le cadre d’une série ne représente pas un frein à la créativité.
Ciao.
VV


Tu viens?
VV






On a remarqué que Vic porte des foulards. C’est vrai. Quand je vais à la rencontre des lecteurs et lectrices, je m’enrubanne très souvent le cou d’un morceau de tissu. Voici la petite histoire.
Ça vient de mon père. Quand j’étais p’tit gars, il m’avait collé une étiquette: Sim, c’est un foulard. Traduction: mon fils a de la graine d’artisss (prononcer comme socialisss et écologisss).
Il faisait le geste de balancer ledit foulard par-dessus l’épaule, comme les Aristide Bruant de ce monde.
J’imagine que tu vois ce que je veux dire.
En bref, mon papa, dans sa vie d’avocat, incapable de pousser une note juste pour sauver sa vie ou de dessiner autre chose que des bonhommes-allumettes, me voyait comme un artiste en devenir. Je pouvais bien essayer de la cacher, mais ma créativité remontait toujours à la surface.
Je n’aimais pas ça, à l’époque.
J’ai changé d’avis. Je suis clairement un « foulard », un créatif, un romancier, un écrivain, un artiste et tutti quanti.
Papa est décédé il y a presque 25 ans aujourd’hui, mais je lui rends un petit hommage à chaque fois que je porte le foulard et que je me glisse dans le peau de Vic Verdier, le pseudonyme de son père à lui — qui avait effectivement de la graine d’artisss, bien avant moi.
Voilà, c’est ça qui est ça. Tu sais tout, maintenant.
Ciao,
VV
Satisfaisant au possible. Juré, craché.
