Faces de bœufs en librairie dès le 26 août

Faces de bœufs est prêt pour les précommandes. (T’as juste à cliquer sur le lien.)

Que dit-on derrière la couverture de ce roman que je te promets d’écrire depuis des années?

« Vic Verdier et Jessy Di Filipo, sa partner de patrouille devenue partenaire de vie, envisagent de fonder une famille. Pendant que Vic s’emmerde dans ses enquêtes, Jessy exulte à titre d’agente de liaison auprès de la startup qui pilote un projet visant à équiper tous les policiers d’une caméra corporelle. Vic a des doutes : le monde entier a-t-il vraiment besoin de voir en permanence leurs « faces de bœufs » ?

Or, plus ses enquêtes avancent, plus il remarque des parallèles troublants avec des événements survenus lors du passage à Montréal en 1976 de membres de la mafia napolitaine et une délégation de celle-ci est récemment débarquée en ville, le jour même du lancement d’une certaine startup… »

Voilà – nous sommes trois ans après les événements racontés dans Cochons rôtis. Ce drame a laissé des traces et a forcé Vicenzo Verdier à réfléchir sur sa vocation. Le détective est maintenant légitime dans son ambition d’enquêteur… sur papier. Il se retrouve enfin au cœur d’une affaire de meurtre – un encanteur d’œuvres d’art – enquête qui va présenter des ramifications imprévisibles, inattendues et beaucoup trop personnelles.

Pourquoi le titre Faces de bœufs? Parce qu’on touche à l’idée de caméras corporelles qui les filment, ces faces de bœufs, parce que Vic essaie d’avoir un petit bœuf avec sa blonde, parce qu’on cherche un dessin de corrida disparu et aussi parce qu’on soupçonne certains pas-bons de mettre leur face de bœufs pour se faire passer pour des policiers.

Hâte que tu m’en donnes des nouvelles.

VV

Vic a lu pour toi: Les Agneaux de l’Aube de Steve Laflamme

Steve Laflamme écrit bien et efficacement. Ce sont deux qualités qu’il m’apparaît parfois difficile de marier. Tu vois, normalement, le balancier penche d’un côté ou de l’autre – pas chez Steve. (Je le connais, donc, je passe au prénom, OK?) Cette enquête de Fred Santinelli nous offre des rebondissements en quantité, aussi bien que des phrases fichtrement bien tournées.

Ce roman nous emporte dans une série de meurtres aux origines mystérieuses qui semblent tisser des liens avec des œuvres littéraires à saveur occulte. La mise en scène des morts porte à la réflexion. La protagoniste, Frédérique Santinelli, est professeure de littérature et a volontairement oublié les premières années de sa vie. Déjà là, on a quoi réfléchir. Elle va faire équipe avec Guillaume Volta, de la Sûreté du Québec, pour détricoter toute l’affaire.

Voici en vrac ce que j’ai le plus apprécié dans cette histoire:

  • Le sincérité des protagonistes: Santinelli, fragile et résiliente à la fois – Guillaume Volta, qui doit composer avec une femme handicapée et une enquête hautement complexe;
  • Le plaisir des mots: Steve nous offre un buffet à volonté grâce à un vocabulaire précis et sans vergogne;
  • Les pistes tortueuses de l’occulte: ce roman nous présente des curiosités littéraires mystiques/mythologiques qu’il m’a fait plaisir de découvrir;
  • Des rebondissements véritables: moi, j’aime ça quand ça bouge – Steve nous présente une histoire qui s’épluche comme un oignon et qui offre des redirections à chaque couche qu’on retire;
  • Un bon coup de COVID: ce roman va là où j’ai hésité à aller – il raconte une enquête en temps de pandémie. Pour moi, c’est un exercice fastidieux que j’ai décidé d’éviter (mon prochain roman se déroule juste avant le début de cette période houleuse). Je me rends compte que ce contexte donne un ancrage fort aux propos. Bravo.

Bref, je recommande ce polar.

Merci à Steve Laflamme de sortir des sentiers battus et de se permettre une enquête qui sollicite le cerveau et titille les émotions en même temps. J’ai passé un très bon moment en compagnie de ses personnages; je voulais en découvrir plus sur leurs histoires personnelles, c’est bon signe. D’ailleurs, Mr. Theflame nous laisse en suspens à ce chapitre, annonçant ainsi une continuation que je vais attendre impatiemment.

Ciao,

VV

Vic a lu pour toi: Tout écartillées de Marie-Eve Bourassa

Quand commence l’histoire que raconte Marie-Eve Bourassa dans Tout écartillées, Vic a approximativement 60 dodos — ouin, peut-être deux mois d’existence.

On changeait mes couches à St-Augustin-de-Desmaures, à quelque 250 km du Montréal emboucané et à la découverte de lui-même que choisit de faire vivre l’autrice. Parce qu’elle vit, cette métropole qui vient d’offrir les Olympiques de la jeune Nadia Comaneci au monde entier. Elle vit, elle trépigne, elle s’accepte parfois, se rebute aussi, elle ne se comprend pas tout-à-fait. Le Montréal de1976 constitue une toile de fond bigarrée parfaitement assortie à ce roman… ou vice versa. Marie-Eve Bourassa met en scène des personnages qui ont le don de surprendre. Ils m’apparaissent tous en trois dimensions, réels et douloureux, cassés, usés, mais pourtant toujours grouillants et gigotants.

Les Georges, Raoul, Roger, Linda et Jocelyne qui peuplent ce livre auraient pu être mes mononcles, mes matantes. J’ai des photos de gens comme eux dans mes boîtes d’archives familiales.

En 1976, j’étais à peine une petite chose pleurnicharde – mais j’étais. Cette époque, c’est aussi la mienne. Le roman est assez bon pour que j’y croie.

Donc, un bon, voire un très bon, voire un excellent roman. Ça raconte l’enquête d’un détective privé qui peine à reprendre son élan depuis certains événements tragiques autour d’Octobre 70. Georges Kirouac, son nom. Il est coincé entre son alcoolisme, ses cigarettes, sa moto, sa fille Marie-Baby, son ex-partner de la police, le crime organisé et le besoin de plaire à une barmaid qui a tourné dans un film de fesses. Go mon Georges.

J’aime quoi de ce roman?

  • L’intrigue, qui commence toute petite, mais sur les chapeaux de roues, et qui se termine en feu d’artifice. Des rebondissements de qualité, des surprises, des scènes croustillantes dans des bars, dans un peep show, dans le bois… une bonne enquête habillement enchevêtrée, avec des motivations solides.
  • Les “enfants de nanane”, les “fait à l’os”, les “kin toé”, les “tu veux-tu un refill”, les “checke les cabanes” – une langue québécoise qui fesse dans les oreilles, qui chante en franglais, qui donne l’impression de l’entendre pour vrai.
  • Les sandales de Georges sur sa Triumph, Export “A” au bec, qui se sauve d’une cliente trop insistante.
  • Les dialogues. Réalistes. Ça donne le goût d’embarquer dans la conversation.
  • Le jeu de miroirs et de références croisées à la miuze, aux films, aux pubs des années 1970. Appeler des chapitres “Bozo-les-Culottes”, « On est six millions, faut se parler », “L-O-L-A, LOLA” ou “Tous les palmiers…”, ça rehausse la saveur de cette histoire avec du piment qui goûte très bon. Sans farce, c’est bien fait dans le texte aussi. (Et ça me rappelle ma propre incursion dans la pop culture avec L’appartement du clown et Le Moderne Cabaret.)
  • Le choc de la révolution sexuelle et du processus d’émancipation de la femme… une incursion réussie dans la tête des hommes et des femmes qui le vivent, tant bien que mal et chacun.e à sa façon; dans une commune ou en laissant pousser sa bedaine de bière, c’est tout comme.

Pour la petite histoire, la romancière et moi avons échangé nos romans à Montréal, en 2021, pendant la Caravane Littéraire de Guillaume Morrissette (qui reprend du service en mai 2022). Je suis bien heureux de ce détour du hasard.

Marie-Eve, voici la citation que je t’offre, tu peux la répéter partout:

Tout écartillées m’a jeté par terre. C’est un roman policier maîtrisé, mais c’est aussi tellement plus que ça. Je suis devenu le chum de Georges Kirouac, le perdant-mordant qui mène l’enquête, et j’ai fumé quelques clopes avec lui. J’ai eu l’impression d’arpenter les rues sales de Montréal sur sa moto, à la fin d’un été chaud, juste après les Olympiques. Ce livre est un buffet varié, savoureux et un peu salé – comme ceux que j’imagine qu’on servait dans les “bars à totons” en 1976.”

Vic Verdier

Est-ce que je t’ai convaincu? Vas-tu le lire? Tu devrais. Et, tu seras d’accord, ce roman a un criss de bon titre.

Ciao,

VV

Vic publie deux nouveaux romans

Allez! Les précommandes sont ouvertes sur le site Les Libraires.

DANS L’UNIVERS DES CONTES INTERDITS: VERDIER, LE GÉANT

Je trouvais que le terrible Géant Verdier, du Conte Interdit Jack et le haricot magique, méritait une « origin story ». Sa femme, Nicky, avait aussi une histoire à raconter… Lisez tout ça en mars 2022.

ÉMEUTES – texte retravaillé et nouvelle édition

Mon roman coup-de-poing est de retour! Nouvelle version, texte revisité et amélioré. Les pires émeutes font rage à l’intérieur… En librairie dès janvier 2022.

VV